Si Jules Verne a publié son œuvre Vingt Mille Lieues sous les Mers plus d’un siècle avant ma naissance, cet incontournable de la littérature française m’a pourtant captivé pendant toute mon enfance.
Je ne saurais plus dire si ce sont les nombreux films, les extraits littéraires que nous étudions en classe, ou le livre lui-même qui a nourri mon imagination, mais je me souviens que cette histoire m’a passionnée et que je me suis souvent imaginée dans la peau du Capitaine Nemo à bord du Nautilus.
Mes inspirations littéraires
J’étais une dévoreuse de livres et d’histoires en tout genre. J’avais une prédilection pour les aventures fantastiques, les romans historiques, les héros vengeurs tels que le Comte de Monte Cristo, puis plus tard des histoires plus sombres relatant la dernière guerre mondiale et ses atrocités. Adolescente, alors que la plupart de mes copines lisaient les livres de la collection Arlequin, je me lançais dans la découverte de Stephen King. Lorsque l’envie de romance se faisait sentir, j’explorais les romans de Jacqueline Monsigny. Je découvris ensuite pour ma plus grande joie le répertoire de Molière, puis Feydeau, Foissy et j’en passe.
Je ne me suis jamais limitée à un style particulier. Je suis une lectrice impulsive, parfois compulsive, au gré de mes humeurs, de mes envies, de mes coups de cœur et mes passions du moment. En future maman, j’ai avalé tout Dolto, Michel Odent en passant par des guides parentaux style “Lorsque l’enfant paraît” de Christine Rivoyre et j’en passe.
Puis les enfants, un travail qui ne fut pas une passion mais un gagne-pain et le manque de temps; j’ai quelque peu mis de côté pour une période mon goût pour la lecture. Mes livres bien en vue sur les nombreux rayonnages de mes bibliothèques étaient un clin d’œil quotidien et permanent à mon envie de lire encore, trouver à nouveau le temps. Je ne pouvais plus m’offrir le luxe de la boulimie littéraire en lisant tout ce qui me passe sous la main. Je voulais lire du bien, du beau, et ressentir toutes les émotions en même temps. Le théâtre, pendant plusieurs années, a été une source de bonheur, comblant toutes mes attentes et mon imagination. Je me suis mise à écrire aussi. Remplir des cahiers, coucher mes émotions, mes histoires personnelles, mes réflexions profondes sur le sens de la vie ou de ma vie. Je n’ai jamais raté une occasion d’écrire pour mes proches. De là à imaginer écrire un jour une histoire…je l’ai rêvé, sans jamais oser. Mes histoires rocambolesques tournaient en boucle dans ma tête depuis toujours.
Je n’ai jamais pu m’empêcher d’imaginer la vie triste et sinistre de ma voisine aigrie, de refaire la fin d’un film qui ne m’a pas plus, d’écouter les histoires de mes collègues ou connaissances et d’imaginer une suite à leurs récits. Je n’ai jamais aimé poser de questions et me montrer curieuse car j’ai toujours trouvé un côté impoli à le faire. Pourtant dans ma tête, la vie de mes proches défilait à toute allure. Combien de fois ai-je fait et défait l’histoire au gré de confidences improbables ? Combien de vies me suis-je imaginées ?
Et soudain l’idée jailli…
Puis, un jour vint le déclic. Et pourquoi pas ? Nombreuses sont mes amies qui m’ont incitée à prendre la plume et écrire un roman. Moqueuse, je ricanais en répondant que je n’étais pas écrivain et que ça ne s’improvise pas. Je me revois ce matin d’automne, il y a un an, me posant la question, me traitant de froussarde. Il n’en fallait pas plus pour me lancer un défi personnel ! Je suis sortie de mon bain moussant à la hâte et d’une traite, sans l’ombre d’une hésitation j’ai couché sur papier tous les mots qui me trottaient à l’esprit. A la fin de la journée, j’avais sous mes yeux médusés le fil rouge de mon roman sous la forme de dix pages noircies de mots et de notes. Pour la petite histoire, je m’étais dit que si je devais écrire un roman il devait y figurer les thèmes ou mots suivants :
Voilà, je vous laisserai juger par vous-même si j’ai respecté le contrat moral que je me suis imposé.
Frénésie créative
Après avoir pris conscience que j’avais écrit une jolie trame pour une histoire que j’ai estimée incroyable, je me suis dit que si je ne me mettais pas immédiatement à l’écriture, alors je pouvais oublier tous mes rêves futurs. En gros, je n’avais plus d’excuses, sauf peut-être celle de ne pas savoir comment raconter mon histoire et la rendre intéressante. Mais il fallait que j’essaie, je n’avais plus rien à perdre à part mon temps. Et sincèrement, à quand remontait la dernière fois où je m’étais accordée du temps pour un loisir rien qu’à moi ? Bon ! J’avais ma réponse et la conscience tranquille ! Je me suis donc autorisée à prendre le temps de réaliser mon rêve longtemps refoulé !
Dès le lendemain, je me suis installée avec un cahier et un crayon pour façonner mes personnages. Je les ai vus naître sous mes doigts impatients et mon regard ébahi. J’ai ri, j’ai pleuré aussi un peu. J’ai griffonné des portraits, j’ai pensé à des vieilles connaissances, j’ai pioché dans mon cheptel humain et félin pour modeler mes héros. “Un peu plus grand, non, un peu plus petit… oh celui là il est con comme un balai, fais lui un gros pif, et paf ! Bien fait !”
Je me suis tellement amusée ! J’aurais pu arrêter l’expérience ici. Mais non, c’est mal me connaître. J’avais ouvert la boîte de Pandore : impossible de freiner ma pulsion créative. Après les personnages, j’ai imaginé le cadre, les lieux, les villes, les rues. J’ai dessiné les plans de l’appartement de mon héroïne, peint la façade de son immeuble, consulté mille et une fois “Google est mon ami”. J’ai pris des cours d’anatomie via une Intelligence Artificielle, et même réussi à m’inscrire sur un site d’étudiants canadiens en me faisant passer pour une future légiste. J’ai lu des rapports d’autopsies… beurk! Et j’ai averti mes proches que si la police ou l’ambulance pour l’asile venait me chercher il ne fallait pas avoir peur. Car, en effet, à force de demander à mon IA si c’est possible de tuer quelqu’un en faisant ceci ou cela, ou si on peut mourir en faisant ceci ou cela…. Je n’ai reçu aucune réponse de mon IA, bien entendu, mais j’ai eu en retour des dizaines de messages d’alertes me recommandant d’aller voir mon médecin, d’appeler un numéro de secours, et même le numéro de SOS dépressifs et j’en passe.
A la fin de cette expérience je me suis sentie fière et assez douée. J’avais réussi à déjouer les alertes de mon IA et obtenu par des chemins détournés les réponses à mes questions, non sans mal tout de même. Pour une prochaine fois, je me suis notée d’inscrire toutes mes interrogations sur un papier et de consulter un spécialiste pour obtenir mes réponses ! Alors bien sûr, je ne suis pas médecin et je n’ai pas écrit un documentaire. C’est un roman, probablement truffé de coquilles et je m’excuse d’ores et déjà auprès des professionnels du métier, mais je crois tout demême que mon histoire est très crédible et se laisse lire comme telle sans trop d’absurdités ! Pas plus en tout cas que les nombreuses séries qui traitent de médecine légale ou médecine tout court !
Après deux bonnes semaines, peut-être même trois, d’investigations et de la mise en place de la trame du livre, je me suis lancée tête la première dans mon aventure littéraire. Les premiers mots, les premières larmes, les premières phrases que j’ai effacées en me disant que non, ça c’est trop personnel ou à côté de la plaque. Les phrases toutes biscornues que j’ai relues en riant de bon cœur parce que le message était là, mais la forme…oups !! Toutes les fois où mon cher ordi à écrit tare pour barre en pensant que c’est lui qui détenait la vérité sur le mot à utiliser ! Puis finalement au bout de quelques jours d’efforts, il était là le premier chapitre ! Il y en avait encore 29 à écrire plus l’épilogue. Comme je suis persuadée que les étoiles du ciel qui veillent sur moi ont décidé de me donner un coup de pouce, je me suis cassée le pied; quel pied ! J’ai eu ainsi d’excellentes excuses pour rester des heures, des nuits, des jours le derrière collé à ma chaise, mes pieds sur de gros coussins moelleux posés sur ma table basse du salon, l’ordinateur sur les genoux, mon cahier précieux avec le squelette de mon histoire à mes côtés.
Trois mois plus tard, je plantais le point final à mon roman, non sans verser de grosses larmes de crocodile mêlant joie et fierté d’avoir fini, la tristesse de mettre un terme à ma relation intime avec Victoria et toute la clique, et la peur de ne savoir que faire de mes 315 pages manuscrites !
C’était le lendemain de Noël. Un jour habituellement dédié au “patachonage” familial. Un 26 du 12…deux chiffres fétiches pour moi. C’est aussi, curieusement la Saint Etienne, donc Stéphane, donc Stéphanie !! Il m’a fallu ensuite attendre un bon mois pour que mes Alpha-lectrices me donnent leurs commentaires, remarques et critiques. Oui je sais qu’en principe on dit Bêta-Lecteur, mais comme je ne considère pas mes amies lectrices comme des bêtas, ou stupides, j’ai décidé de les appeler Alpha-lectrices ! Certaines ont lu en cours de route me partageant immédiatement leurs impressions et corrections, d’autres à la fin et d’autres encore m’ont carrément fait une première correction complète et pas des moindres ! Car s’il s’est avéré que j’ai pu écrire compulsivement et avec une facilité qui m’a sidérée, je reconnais ne pas être spécialement douée en grammaire conjugaison et orthographe. Google et son correcteur peuvent d’ailleurs aller prendre des cours chez Ma Mamie Nova préférée – qui se reconnaîtra d’ailleurs !
Ce fut enfin le moment tant espéré : l’envoi à différentes maisons d’édition et la longue attente qui s’en est suivie. Mais ça, c’est une autre et belle histoire que je vous raconterai très volontiers dans un prochain article. J’espère que celui-ci vous a plu, et pourquoi pas donné envie de lire mon roman. J’attends avec impatience vos retours et commentaires, non seulement sur cet article, mais aussi sur mon livre ! Chaque critique constructive est bonne à prendre, même si elle est mauvaise.
Je vais terminer cet article en vous invitant à me suivre sur mes réseaux sociaux.
Il y a actuellement et jusqu’au 15 novembre un concours pour gagner un exemplaire dédicacé. N’hésitez pas à vous inscrire et à relayer l’information.
Le prochain article sera publié juste après le concours et parlera de la sortie du livre et mes premières actions de com. Je vous réserve également une surprise pour le mois de décembre ! Mais chut ! Vous en saurez plus la prochaine fois.
Je vous dis à très bientôt.
Bien à vous…..
Stéphanie
Avec 20 ans de moins, je me lancerais bien dans l’aventure ! Mais bravo d’avoir eu le courage, l’énergie et pourquoi pas le culot de te lancer. Maintenant il ne reste que de souhaiter que la Fée Succès fasse partie du voyage. En tout cas moi, je te le souhaite du fond du cœur
Merci Liliane pour ces gentils mots et tes vœux de succès ! Merci encore pour ton soutien précieux pendant le processus d’écriture.
Je riais beaucoup quand t’écrivais dans Facebook des anectodes liés a ta famille et quand tu publiais les phrases drôles prononcées par tes enfants lors d une promenade ou pendant que tu préparais a manger. Je te disais souvent « Stef tu dois absolument écrire un livre, t’as un vrai don pour l’écriture, un humour exceptionnel et une imagination incroyable! ». Et voilà qu’en très peu de temps tu nous sors un roman! Ta vie n’a pas été facile mais tu as toujours été une vraie battante et maintenant tu mérites plein de succès et de bonheur. Ton amie Loredana
Merci Lori, c’est super chou. J’espère que le livre te plaira. Hâte d’avoir ton retour. Je t’embrasse